La Vice-rectrice en charge de la Coordination Académique et des Enseignants de l’Université Européenne de l’Atlantique, Silvia Aparicio, a accordé un entretien dans lequel elle explique comment se déroule l’enseignement en ligne pendant cette période de confinement causée par le Covid-19
Quel processus avez-vous utilisé pour passer de l’enseignement présentiel au virtuel ?
Le travail d’équipe. Nous, au vice-rectorat en charge de la Coordination Académique et des Enseignants, en collaboration avec le Cabinet de Qualité et Enseignement, les Directeurs Académiques et les Enseignants de toutes les filières, avons effectué un travail intense pour l’adaptation des matières du mode présentiel au mode virtuel. Ce travail n’a pas été facile, mais la perspective de proposer différents programmes de master en ligne dans notre offre académique nous a vraiment aidés. Notre priorité était d’offrir des enseignements de meilleure qualité, étant donné les circonstances et notre objectif : terminer les programmes, atteindre les compétences et résultats d’apprentissage prévus.
Pour cela, nous avons effectué une planification globale de toutes les matières du second semestre et, en conséquence, cinq périodes ont été définies pour l’enseignement d’une matière de chaque niveau et filière. Au cours de cette période, les autres matières seront paralysées afin que l’étudiant puisse concentrer son attention et ses efforts sur une matière toutes les trois semaines.
Comment le personnel enseignant gère-t-il cette situation ?
Dès le premier état d’alerte, les enseignants ont veillé à rester en contact avec les étudiants. Au cours des deux premières semaines, en parallèle avec le processus de réorganisation de l’enseignement à distance, nous essayons le plus possible d’avancer dans les différentes matières.
Nos enseignants réalisent un important travail d’adaptation des matières à ce nouveau mode. Dans les grandes lignes, ce sont de jeunes enseignants, à l’aise avec les outils numériques. Grâce à leur bonne disposition, à leur préoccupation pour l’apprentissage des enseignants et à notre service technique de Campus Virtuel, nous avons réussi à faire que tout se passe enfin bien.
Les professeurs se sont adaptés en un temps record aux nouvelles programmations de leurs matières et matériels didactiques (contenus, vidéos, test d’auto-évaluation, activités de forum, foire aux questions, etc.).
En outre, de nouvelles activités d’évaluation ont été créées afin d’être corrigées par le biais du Campus Virtuel. Les enseignants suivent tout le processus d’apprentissage des étudiants et sont disponibles pour répondre à tous les doutes via le Campus Virtuel.
Quel est le principal inconvénient auquel vous faites face ?
La plus grande difficulté réside dans la partie pratique de certaines matières. Pour cela, nous suivons les instructions du Ministère des Universités, de la Conférence des Recteurs des Universités Espagnoles (CRUE), de l’Agence Nationale d’Évaluation de la Qualité et Accréditation (ANECA), des Conférences de Doyens de chaque Faculté, entre autres institutions éducatives.
À propos de ces problèmes, quelles solutions avez-vous envisagé ?
Dans un premier temps, lors de la planification des cinq périodes, nous mettons les matières avec un niveau élevé de pratique dans la dernière période qui va du 08 au 26 juin avec l’espoir de dispenser ce contenu en présentiel. Il s’agit de matières nécessitant des stages dans des Laboratoires, des Installations sportives, etc.
Concernant les outils utilisés pour l’enseignement en ligne, quel type privilégiez-vous ?
Nous disposons de deux outils pour faciliter la formation de nos étudiants sur notre Campus Virtuel. Notamment :
- Les enregistrements qui résument les contenus de chaque session. Ce sont des enregistrements que les étudiants réviseront en différé. Il s’agit de pilules de formation de 10 à 30 minutes portant sur différents thèmes.
- Les Tutoriels en direct : Ces tutoriels n’ont pas pour objectif de donner un cours entier, mais plutôt de répondre aux doutes des étudiants. Il est question d’être un contact direct avec les étudiants.
Comment cette expérience académique sera-t-elle utilisée dans l’avenir ?
Nous devons nous adapter à une nouvelle réalité dans laquelle l’enseignement en ligne a réussi à s’imposer. L’année prochaine, les universités devront offrir une méthodologie intégrant à la fois les modes présentiel et à distance. Ce que nous avons dû résoudre ce trimestre dans un contexte d’urgence devra se transformer, l’année prochaine, en une solution alliant les deux systèmes de façon mature et compétitive, afin d’apporter des expériences d’apprentissage efficaces, complètes et toujours plus satisfaisantes.
Un défi pour tous, les étudiants, les enseignants et l’Université, où l’enseignement peut atteindre une nouvelle dimension plus flexible et actualisée.
Qu’est-ce qui vous manque le plus des cours en présentiel ?
Le contact visuel réel avec mes étudiants, leurs sourires, leurs questions, les débats, le moment où ils se rapprochent pour me poser des questions après le cours, les conférences auxquelles nous assistions ensemble, etc. Moi, j’aime le monde réel, pas le virtuel. Bien sûr que nous nous adapterons, mais il n’y a rien de mieux que la modalité présentielle et la rencontre réelle. À l’Université et dans la vie.